SecuPressVous n’êtes pas autorisé à accéder à là page enregistrés Votre IP 16 August 2022 1941Raison Mauvaise GéolocalisationSupport IDJusquau 19 juillet 2022, date de fin des soldes d'été, préparez-vous à faire de très belles économies sur notre site marchand ! Au total, ce sont 11 Piece De 2 Euros 2008 Presidence Francaise Union Europeenne Faute De Frappe qui sont Le 29/10/2009 à 1628 MAJ à 1728De juillet à décembre 2008, la France a dépensé 171 millions pour la Présidence de l'UE, soit 1 million par jour ! - - Gaspillage », Sarkoshow »... Les critiques ne faiblissent pas sur le coût de la présidence Française de l'UE. Les explications du député René Dosière, chiffres à l' millions d'euros pour 6 mois. Dévoilé dans un rapport de la Cour des comptes, le coût de la présidence Française de l'UE fait toujours polémique. Parmi les élus socialistes qui parlent de gaspillage, Pierre Moscovici ne mâche pas ses mots Un million d'euros par jour, cela n'a pas grand sens. Cette présidence s'annonçait comme un Sarkoshow. C'est ce qui s'est passé ». Deux fois plus que nos voisins européens »René Dosière, député apparenté PS de l'Aisne, spécialisé dans le contrôle des dépenses de l'Elysée, ajoute En gros, c'est deux fois plus important qu'un autre pays de l'Union Européenne, à l'exception de l'Allemagne, qui aurait dépensé à peu près la même somme [en 2007]. » Des dépenses qui sont également très supérieures aux présidences françaises précédentes de 1995 [14,1 millions d'euros] et de 2000 [56,9 millions], et aussi à celles des autres présidences les plus récentes, qui se sont situées entre 70 et 80 millions d'euros, souligne la Cour des comptes. Un dîner à 5000 euros par personne »Après la publication du rapport par la presse, les critiques se sont focalisées sur le sommet de l'Union pour la Méditerranée à Paris les 13 et 14 juillet 2008, financé sur ce budget "Europe" pour 16,6 millions d'euros, avec un réaménagement complet du Grand Palais pour une réunion de quelques heures. Et René Dosière de préciser, agacé dans le cadre de ce sommet, on a mis en place un dîner au Petit Palais le 13 juillet au soir, qui a coûté 5367 euros par personne. C'est la Cour des comptes elle-même qui donne ce chiffre. Ça représente 5 fois le Smic. Parce qu'il a fallu aménager le Petit Palais ; ça n'est pas que de la nourriture bien entendu, mais le coût total du dîner c'est celui-là. Il y avait 200 personnes [ndlr, soit plus d'un million pour le dîner officiel des chefs d'Etat et de gouvernement]. Quand on entend ça, alors qu'on demande aux Français de se serrer la ceinture, alors qu'on impose des restrictions à tous les fonctionnaires... c'est intolérable. » Une dépense engagée dans des conditions irrégulières »Très remonté, René Dosière signale en plus que cette dépense a été engagée dans des conditions tellement irrégulières, que le comptable du ministère a refusé de payer et il a fallu que le ministre [ndlr, des Affaires étrangères, Bernard Kouchner] lui-même réquisitionne le comptable et donc ordonne de payer. »Et lorsqu'on lui demande ce qu'il faudrait faire pour éviter ce genre d'excès, René Dosière répond Je crois qu'il faut avoir comme responsables politiques des gens qui arrêtent de gaspiller l'argent des Français et qui utilisent les procédures. C'est indécent ce qui s'est passé là. »Une douche présidentielle à 245 000 euros ?René Dosière s'était par ailleurs indigné de l'installation - pour 4 heures ! - d'une douche à l'usage du président, pour un prix de 245 572 euros ». Un coût qui serait scandaleux si c'était vrai mais c'est faux », a défendu le ministre du Budget, Eric Woerth, à l'Assemblée. La somme en question concernait en effet l'aménagement d'un bureau provisoire avec douche pour Nicolas Sarkozy, ainsi que de salons de rencontres pour entretiens rapport note par ailleurs quelques dépenses non négligeables 653 703 euros pour l'aménagement d'un système de climatisation, 194 900 euros pour des jardinières, 136 000 euros pour un fond de scène, 91 500 euros pour une moquette éphémère...Séguin dénonce des dérives »Tentant de répondre aux critiques et sans pour autant contester la facture totale, le Quai d'Orsay a expliqué que le Grand Palais avait dû être aménagé faute de structure existante Dans ce contexte, les frais engagés ont été plus importants que ceux qu'ils auraient pu être sur une plate-forme d'accueil de type centre de conférences internationales ».Mais, très critique, le président de la Cour des comptes, Philippe Séguin, est revenu sur les conclusions du rapport Ce n'était pas un épisode très glorieux de l'utilisation de nos finances publiques. Il y a eu un certain nombre de dérives, d'erreurs, [en grande partie dues à] des décisions souvent tardives. Il n'y a pas eu d'appel d'offres, ni de véritable cahier des charges. On a improvisé et les fournisseurs s'en sont donné à cœur joie ». Selon lui, on aurait pu avoir des prestations pour un tiers moins cher ».
Piècede 2 Euros consacrée à la Présidence du Conseil de l’Union Européenne, exercée par la France de juillet à décembre 2008. Monnaie millésime 2008 à l'état neuf, livrée avec sa carte
1Un des temps forts de la présidence française de l’Union européenne UE en 2008 sera certainement la mise sur orbite de l’Union méditerranéenne UM. L’appel lancé de Rome, le 20 décembre 2007, par le président Nicolas Sarkozy et les Premiers ministres espagnol et italien, invite les chefs d’État et de gouvernement des pays riverains de la Méditerranée à se réunir avec les pays de l’UE le 14 juillet 2008, à Paris ». Évoqué dès le 14 janvier 2007 par le candidat à l’élection présidentielle, confirmé à Toulon le 7 février, le projet est officialisé par le président Sarkozy lors de la Conférence des ambassadeurs le 27 août et précisé par le Discours de Tanger » le 23 octobre. Une première série de consultations, pour l’instant à caractère surtout informel, ont été effectuées auprès de nos partenaires du Nord et du Sud. Ce projet est un véritable défi, tant la fracture méditerranéenne » est profonde à bien des points de vue, les problèmes de fond à résoudre complexes, et le premier accueil de nos partenaires européens et méditerranéens mitigé. La fracture méditerranéenne 2Elle tend à s’aggraver à la fois en termes économiques et politiques à l’évidence, les mécanismes de coopération existants, notamment le processus de Barcelone, n’ont pas eu de résultats à la mesure de leurs ambitions. Une fracture économique 3Les diagnostics sont convergents [Le constat en a été fait à l’occasion de la conférence internationale Europe-Méditerranée, tenue à l’initiative de l’Institut Aspen France les 22-24 novembre 2007 à Marseille.] rapports du Programme des Nations unies pour le développement PNUD depuis 2002, de la Banque mondiale, de l’Agence française de développement AFD, de l’Institut de la Méditerranée ou du Cercle des économistes. Au sud de la Méditerranée, la croissance s’est établie en moyenne à 4 % pour la période 2001-2006, ce qui est insuffisant pour réduire les déséquilibres structurels. En dépit de certaines inégalités de progrès entre les pays, les deux rives de la Méditerranée n’ont pas entamé de processus de convergence. Si l’on considère le produit intérieur brut PIB par habitant en parité de pouvoir d’achat entre 1990 et 2006, les écarts entre les deux régions se sont accrus, comme l’ont constaté les études menées par l’AFD. Seul un taux de croissance annuel de 7 % à 8 % au Sud pourrait réduire cet écart. 4Parmi les éléments explicatifs, on note le caractère insuffisant des investissements productifs, en particulier des investissements directs à l’étranger IDE, restés pendant longtemps nettement insuffisants. Si la région a ainsi perçu de l’ordre de 7 milliards de dollars Md $ par an entre 1991 et 2000, 14 Md $ entre 2001 et 2005, et 50 Md $ pour la seule année 2006, l’essentiel de ces investissements a concerné l’énergie, les télécommunications, le tourisme et l’immobilier, ne profitant que faiblement à l’industrie et au secteur agro-alimentaire. Dans leur majorité, ces capitaux proviennent des pays du Golfe et des États-Unis, la part de l’UE diminuant fortement. Cette montée en puissance des investissements Sud-Sud est un élément nouveau, dépendant de la forte augmentation des ressources financières des pays du Golfe liée au prix des hydrocarbures, et de l’intérêt porté à des pays devenus plus accueillants pour les IDE. Cette augmentation du flux des investissements est récente, avec de fortes disparités selon les pays – la plupart étant concentrés en Turquie, au Maroc, en Tunisie, en Algérie et en Libye. Ces flux s’accompagnent de la forte progression des montants unitaires selon la base de données d’Anima Investment Network [1], 54 projets de plus de 500 millions de dollars ont été recensés en 2006, contre 30 en 2005. Mais il n’est pas sûr que les investissements en provenance des pays du Golfe demeurent aussi importants à l’avenir. Leur niveau dépendra de l’évolution du prix des hydrocarbures, du jugement porté sur la stabilité des pays d’accueil, et des arbitrages faits entre cette destination et les pays asiatiques, vers lesquels ils sont de plus en plus nombreux [2]. 5Un autre élément de cette fracture est le chômage, dont le taux peut atteindre 15 % et plus selon les pays. Bien que ces pays soient pour la plupart entrés dans la transition démographique, leur population reste très jeune en Algérie, les 2/3 de la population ont moins de 30 ans. En outre, l’augmentation du nombre de femmes qui se présentent sur le marché du travail et l’accentuation de l’exode rural contribuent à augmenter substantiellement le nombre des demandeurs d’emploi. Selon le rapport précité de l’Institut de la Méditerranée, il faudrait d’ici 2020, en supposant un taux d’activité constant, créer environ 22 millions d’emplois pour seulement éviter une aggravation du taux de chômage. Pour sa part, l’AFD estime que 90 millions d’emplois devront être créés en vingt ans si la région veut juguler le fléau du chômage, soit l’équivalent du nombre d’emplois actuel [3] ». Une fracture politique 6Depuis une dizaine d’années, plus particulièrement depuis le 11septembre 2001, les antagonismes entre les opinions du Sud et du Nord s’amplifient. Le Sud se pose en victime les sondages les plus récents montrent que les pays occidentaux, y compris européens, sont vus comme des puissances impérialistes », agressant les pays du Sud en termes à la fois militaires et politiques. L’Europe n’est plus dissociée des États-Unis ou d’Israël, et les interventions américaines en Irak ou israéliennes au Liban, sont perçues comme autant d’agressions. La promotion de la démocratie par les États-Unis et le discours de l’Europe sur les droits de l’homme sont perçus comme un moyen de renforcer leur présence au sud de la Méditerranée, ou de s’ingérer dans ses affaires intérieures. Beaucoup estiment, citant l’Irak ou les Territoires palestiniens, que la démocratisation n’a apporté que chaos et violence tandis que la politique du double standard » exacerbait le sentiment d’injustice et popularisait l’idée du complot » contre la nation arabe ». L’idée du double standard » renvoie à la complaisance prêtée à l’Occident à l’égard d’Israël qui, depuis plusieurs décennies, n’applique pas la résolution 242, par opposition à la vigueur avec laquelle la série de résolutions visant l’Irak, notamment en 1990, a été mise en œuvre, avec toutes ses conséquences au plan humanitaire pour la population irakienne. 7Pour beaucoup de jeunes du Sud, le présent est misérable, le futur angoissant, alors que le passé de la civilisation arabe fut brillant. Ressentiment et frustrations se retournent contre les gouvernements en place considérés comme illégitimes, corrompus et même collaborateurs » de l’Occident, et expliquent le développement des sentiments anti-occidentaux et le succès des mouvements fondamentalistes dans les pays arabes. Quant à la Turquie, le sentiment s’y répand que l’UE, par des manœuvres jugées dilatoires, n’acceptera jamais un pays musulman comme membre, alimentant ainsi un regain de nationalisme turc xénophobe, visant également la minorité kurde. 8Au Nord, les ressentiments vis-à-vis de certains pays du Sud ont tendance à s’exprimer de plus en plus ouvertement. Il est reproché à la grande majorité des gouvernements leur incapacité à assurer la croissance économique et à faire participer les populations de façon démocratique à la vie politique. D’une façon générale, le Sud y est vu comme une zone à l’écart des évolutions démocratiques constatées partout ailleurs, à l’exception de la Turquie – même si le processus démocratique y demeure sous surveillance de l’armée –, ou du Maroc – où des avancées significatives sont en cours. Certains dénoncent l’intolérance, voire le fanatisme, de populations qui représenteraient une menace en termes d’emploi et de sécurité. Il convient certes d’éviter toute analyse globalisante, mais le choc des civilisations » n’est pas loin, comme l’a révélé l’affaire des caricatures de Mahomet, qui a d’ailleurs dépassé le champ méditerranéen. Les mécanismes de coopération n’ont pas réduit la fracture 9Depuis plusieurs décennies, la France a donné à la Méditerranée une priorité, non seulement dans sa politique bilatérale, mais aussi dans son action au sein de l’UE. C’est à son initiative que les différents programmes européens en faveur de cette région ont été renforcés, coordonnés et institutionnalisés par ce que l’on a appelé le processus de Barcelone. Initiée par la présidence française du premier semestre 1995, la négociation s’est poursuivie et achevée sous la présidence espagnole, mais en étroite concertation avec la France. La déclaration finale établissait un cadre multilatéral durable fondé sur le partenariat ». L’objectif était particulièrement ambitieux faire du Bassin méditerranéen une zone de dialogue, d’échanges et de coopération qui garantisse la paix, la stabilité et la prospérité ». Le partenariat ainsi organisé comportait plusieurs volets – politique, économique, financier, commercial et culturel. Le simple fait que, pour la première fois dans une enceinte méditerranéenne, se côtoyaient le président de l’Autorité palestinienne, le ministre syrien des Affaires étrangères Farouk El-Charaa et son homologue israélien Ehud Barak était en soi un succès. 10Force est de reconnaître que l’objectif global n’a pas été atteint Barcelone n’a apporté ni la paix, ni la stabilité, ni la prospérité dans la région. Paradoxalement, le processus a été mis en cause plus durement par ceux-là mêmes qui en ont le plus profité, comme les pays du Maghreb. Au plan économique, le fait que l’agriculture ait été exclue du processus de libéralisation des échanges alors que les industries naissantes devaient affronter la concurrence des produits européens a été critiqué à juste titre par le Sud. Il en est de même de la politique d’immigration de l’UE, qui s’est traduite par un durcissement des conditions d’entrée des ressortissants du Sud sur le territoire européen. Poussant plus loin la critique, certains pays ont vu dans l’ensemble du processus une nouvelle forme de colonialisme, une ingérence dans les affaires intérieures des États, un moyen trouvé par l’Europe pour ralentir, voire interdire les flux migratoires. 11Plusieurs acquis peuvent pourtant être mis en avant un espace de dialogue entre l’UE et les pays méditerranéens a été créé, qui a eu pour conséquence de sensibiliser plusieurs pays du nord de l’Europe, comme les Pays-Bas ou l’Allemagne, aux problèmes du Sud ; des financements considérables ont été mis en place par le programme MEDA [4] et la Banque européenne d’investissements BEI à travers la Facilité euro-méditerranéenne d’investissement et de partenariat FEMIP [5]. Entre 1995 et 2006, 8,8milliards d’euros Md e ont été engagés à travers le programme MEDA et 7,2 Md e à travers la FEMIP. L’Europe, par ses fonds multilatéraux comme par les aides bilatérales de ses membres, est de loin le premier pourvoyeur d’aide en Méditerranée. La coopération en matière de sécurité et de contrôle des filières d’émigration clandestine – qui affectent aussi les pays du Sud – s’est renforcée dans un climat de confiance. Plus généralement, Barcelone a contribué à intégrer progressivement les pays méditerranéens dans la mondialisation des économies [6]. 12Il est exact que Barcelone a été conçu pour accompagner le processus de paix au Moyen-Orient, notamment la mise en œuvre des accords d’Oslo. Son échec en ce domaine n’est pas celui de l’Europe qui a apporté son soutien politique et financier à la construction d’une administration et d’une économie palestiniennes. Les pays du Sud ont leur part de responsabilité incapacité à définir des positions communes, réticences à prendre des initiatives ; blocage du processus de paix au Proche-Orient et durcissement du contentieux entre l’Algérie et le Maroc aboutissant à la fermeture de leur frontière commune ; lenteur et parfois arrêt de certaines réformes structurelles à caractère politique ou économique ; absence d’intérêt de la Turquie qui a donné la priorité aux négociations d’adhésion à l’UE. 13Demi-échec ou demi-succès, le débat demeure. De part et d’autre, on reconnaît la lourdeur et le mauvais fonctionnement des institutions mises en place à Barcelone. Il faut également tenir compte de la perplexité ajoutée par la mise en œuvre d’une Politique européenne de voisinage PEV dont l’articulation avec Barcelone ne paraît pas claire. Un objectif la mise en place d’une Union pour la Méditerranée 14La priorité méditerranéenne, constante de la diplomatie française, a donc été à nouveau formalisée le 14 décembre 2007 avec la publication d’un document d’orientation qui rappelle l’enjeu stratégique de cette région pour la France, et définit les trois axes de sa coopération renforcer le capital humain et donner la priorité à la société du savoir ; appuyer un développement économique et social soucieux d’une exploitation durable des ressources naturelles ; améliorer la gouvernance, notamment en consolidant la démocratie et en soutenant la modernisation de l’État ». 15La nouvelle initiative française, telle qu’elle a été exprimée dans un premier temps, par le président Sarkozy, frappe par son ampleur et son ambition. Il s’agit de créer une Union, terme fort qui semble impliquer une intégration et des institutions comparables à celles qui existent au sein de l’UE. Car l’avenir de l’Europe est au Sud ». Le président a présenté son projet comme une rupture », une expérience originale et unique » qui serait l’œuvre de notre génération ». Par ce ton, et par son contenu, cette approche a inquiété nos partenaires, tant au Sud qu’au Nord. Après consultations, notamment avec l’Espagne et l’Italie, le projet a été amendé, précisé et orienté vers une Union pour la Méditerranée, destinée à promouvoir des projets d’intérêt commun. Des premières réactions mitigées 16Après un accueil poli, nombre d’inquiétudes se sont exprimées, parfois vigoureusement. Quels pays ont vocation à faire partie de cette Union ? Comment se positionne-t-elle par rapport à l’UE ? Que devient le processus de Barcelone ? De quelles ressources financières cette Union disposera-t-elle ? 17Au sein de l’UE, les pays du Nord n’ont pas caché leur réticence habituelle à privilégier le Sud plutôt que l’Est. Les plus fortes réticences sont venues d’Allemagne, tout d’abord pour des raisons institutionnelles cette Union nouvelle ne concurrencerait-elle pas l’UE ? Berlin craint ainsi qu’une partie des membres de l’UE ne soient exclus d’un tel projet et que cette initiative n’aboutisse à fractionner l’UE dans ses relations avec son voisinage. L’Allemagne, principal contributeur de l’UE, redoute également que les fonds communautaires ne financent des opérations dont leurs entreprises se trouveraient exclues. La nouvelle enceinte doit être ouverte, faute de quoi, a commenté Angela Merkel le 7 décembre lors du sommet franco-allemand, l’Allemagne pourrait davantage s’orienter vers l’Europe centrale et orientale ». Le Royaume-Uni, quant à lui, est resté pour l’instant étonnamment discret. Nos alliés traditionnels vis-à-vis de la priorité méditerranéenne, l’Italie et surtout l’Espagne, ont également exprimé leurs préoccupations. Le côté espagnol, tout en accueillant avec sympathie un projet qui vise à mieux intégrer le nord et le sud de la Méditerranée, a fait valoir qu’il intervient dans une réalité complexe. Très attachée au processus de Barcelone, l’Espagne craint que la nouvelle enceinte ne le concurrence, voire ne le décrédibilise. Une amélioration du fonctionnement du processus de Barcelone, au plan des institutions comme à celui des mécanismes de financement, pourrait aboutir plus efficacement à un résultat comparable. Si une nouvelle enceinte devait être créée, on pourrait se demander s’il ne conviendrait pas de la limiter à la partie occidentale de la Méditerranée, où les trois pays méditerranéens de l’UE, Italie, Espagne, France, ont des intérêts majeurs. On obtiendrait alors en quelque sorte un 5 + 5 plus structuré, amélioré. L’accord donné in fine au projet par le ministre des Affaires étrangères espagnol était donc ambigu le soutien valait dans la mesure où il s’agissait bien d’un Barcelone plus ». 18Les pays du Sud ont, dans leur majorité, manifesté leur intérêt pour le projet tout en s’inquiétant des réserves venant des pays du Nord. Le seul à exprimer une position franchement négative, tout au moins dans un premier temps, fut sans surprise la Turquie, qui y décela un substitut à sa future adhésion à l’UE. La majorité des futurs membres de la nouvelle Union y voient la possibilité de mobiliser des ressources financières supplémentaires, et de promouvoir des projets intégrateurs ». Quelques réserves sont cependant apparues, notamment avec le Maroc qui ne veut pas renoncer au statut avancé qu’il négocie avec l’UE, préfère favoriser une coopération renforcée dans l’Ouest méditerranéen, et ne tient pas à ce que les pays du Proche-Orient rendent ingérable la future Union. Pour le Maroc, le noyau de l’UM devrait être constitué des pays du 5 + 5, progressivement élargi à d’autres pays méditerranéens. Rabat, comme d’autres, insiste aussi sur l’idée que la nouvelle organisation devrait adopter des mécanismes de mise en œuvre plus simples que ceux qui existent actuellement, et être fondée sur un vrai partenariat, équitable et fonctionnant sur la base de codécisions. Une telle Union devrait enfin s’accompagner de la libre circulation des biens et des personnes. 19Ces premières réactions ont donc conduit à une nouvelle approche, que reflète l’appel de Rome » du 20 décembre 2007. Le changement n’est pas seulement sémantique. Il s’agit désormais d’une approche plus compatible avec nos engagements européens, et donc plus acceptable pour nos partenaires. Si les objectifs demeurent, certaines assurances sont soulignées, et le côté pragmatique de la construction est davantage mis en valeur. Il s’agit bien pour le Nord de valoriser la priorité du Sud méditerranéen après le succès de la politique d’intégration à l’Est. De fait, les pays européens sont de plus en plus conscients que l’avenir de l’Europe se joue aussi en Méditerranée, et que l’élargissement des fractures économiques, politiques et sociales multiplie les risques, notamment en matière de sécurité. Les attentats perpétrés à Madrid et à Londres, l’affaire des caricatures de Mahomet, ont contribué à une prise de conscience des menaces susceptibles de provenir du Sud. Le développement des communautés arabes et turques en Europe du Nord joue dans le même sens. Cette évolution devrait faciliter l’accord de nos partenaires européens, certaines inflexions étant données au projet initial 20 L’Union [pour la Méditerranée] devrait être fondée sur le principe de la coopération et non sur celui de l’intégration… ». Cette rédaction souligne la nature même de cette Union, enceinte de coopération qui aura une valeur ajoutée spécifique un élan politique… et la mobilisation des sociétés civiles, des entreprises, des collectivités locales, des associations et des organisations non gouvernementales ONG ». Elle ne se trouvera donc pas en concurrence avec l’UE. 21 L’Union n’a pas vocation à se substituer aux procédures de coopération et de dialogue qui réunissent déjà les pays de la Méditerranée, mais à les compléter… Le processus de Barcelone et la PEV resteront donc centraux… ». Ce texte tient donc compte des préoccupations de plusieurs de nos partenaires, notamment l’Espagne, et met l’accent sur le caractère complémentaire de la démarche vis-à-vis de l’UE, dont elle complète les procédures de coopération, en donnant une nouvelle impulsion au processus euro-méditerranéen. Le processus de Barcelone n’est pas marginalisé ; il devrait, au contraire, s’en trouver dynamisé. 22 L’Union n’interférera ni dans le processus de stabilisation et d’association pour les pays concernés ni dans le processus de négociation en cours entre l’UE et la Croatie d’une part, et la Turquie d’autre part ». En clair, des garanties sont données au Maroc pour la poursuite de la négociation de son statut avancé », à la Croatie, mais surtout à la Turquie pour ses négociations d’adhésion. 23Le périmètre de l’Union est confirmé seraient membres de plein droit tous les pays riverains de la Méditerranée, soit 25 pays, y compris le Portugal, la Jordanie et la Mauritanie qui sont déjà membres de divers processus de coopération méditerranéenne. L’UE en tant que telle, comme la Ligue arabe, seraient également membres de plein droit. Il est entendu que les pays européens non riverains pourraient devenir également membres selon des modalités à définir, étant précisé qu’ils pourraient participer aux travaux de l’Union pour la Méditerranée, et en particulier aux projets portés par celle-ci. Il n’est pas sûr que les accommodements ainsi apportés satisfassent tous nos partenaires européens, notamment l’Allemagne. Mais il est clair que c’est une option concernant tous les pays riverains qui a été retenue et non comme certains le souhaitaient, la version réduite aux pays du 5 + 5. 24Les institutions de la nouvelle Union seront aussi légères que possible une réunion au sommet annuelle ou bisannuelle – le G-Med – en charge de la coopération politique, et un secrétariat permanent de taille réduite. En outre, des organismes spécialisés pourraient faire émerger, expertiser et labelliser les projets présentant un intérêt pour la Méditerranée et mobiliser les financements nécessaires. 25S’agissant des ressources financières, plusieurs options sont ouvertes l’utilisation des mécanismes existants, notamment la BEI, avec une FEMIP renforcée, ou la création d’un mécanisme dédié à la Méditerranée. Le côté français se montre prudent, conscient des réticences allemandes à la création de toute institution nouvelle. Beaucoup estiment d’ailleurs que le problème est moins celui de la recherche de financements nouveaux que celui d’une meilleure efficacité pour la mobilisation de ressources existantes. 26En définitive, le caractère pragmatique du projet est mis en relief. Hors la coopération politique, il s’agira essentiellement d’une Union de projets, visant à organiser une coopération à géométrie variable sur des opérations présentant un intérêt pour l’ensemble, ou une partie, des pays méditerranéens. Ces projets seront ouverts, tant en ce qui concerne leur réalisation que leur financement, à d’autres pays, et notamment aux pays ou institutions associés. L’action de l’Union devrait couvrir les domaines d’intérêt commun le développement durable, l’environnement, l’eau, l’énergie, les infrastructures, la promotion des petites et moyennes entreprises PME. Les conditions du succès de l’Union pour la Méditerranée Créer un climat de confiance 27Cette évidence vaut pour le Nord comme pour le Sud. Il faut continuer de rassurer nos partenaires, en particulier l’Espagne et l’Allemagne, qui ne cachent pas leur inquiétude, voire leur agacement. L’Espagne a évolué à l’occasion du sommet franco-espagnol du 10 décembre 2007 José Luis Rodriguez Zapatero a confirmé son accord et proposé à Nicolas Sarkozy de l’accompagner en vue de présenter conjointement le projet aux futurs partenaires de l’Union pour la Méditerranée. Cependant, les diplomates espagnols resteront vigilants, notamment sur l’articulation entre celle-ci et le processus de Barcelone. Un moyen de les rassurer pourrait être, parallèlement à la négociation sur l’Union, de créer un groupe de travail franco-espagnol qui aurait pour tâche de faire des propositions pour revitaliser et améliorer le fonctionnement du processus de Barcelone. La méfiance est aussi celle de l’Allemagne qui, malgré les ouvertures faites, craint d’être sollicitée financièrement pour promouvoir les intérêts de la France dans cette zone au détriment de ses propres intérêts. La création d’un nouveau mécanisme financier dédié à la Méditerranée devra donc associer toutes les parties intéressées. Un travail pédagogique à l’égard des pays du nord de l’Europe devrait également être mené, de façon à les convaincre que la fracture méditerranéenne affecte leurs intérêts et leur sécurité. En bref, la nouvelle Union ne doit pas apparaître comme un projet concurrent de Barcelone, mais au contraire s’inscrire, sinon juridiquement du moins dans les faits, dans l’esprit des coopérations renforcées, qui peuvent ne réunir qu’une partie des membres de l’UE. 28Les interrogations du Sud apparaissent comme les plus sérieuses. Le message des pays arabes concernés par le projet est clair le projet de la nouvelle Union pour la Méditerranée ne peut progresser que si la France s’implique plus activement dans le processus de paix au Moyen-Orient. En clair, Nicolas Sarkozy, qui se veut l’ami d’Israël, doit utiliser cette amitié pour faire progresser la question palestinienne vers une solution juste. Le suivi de la conférence d’Annapolis donne une véritable opportunité à la diplomatie française. Faute de quoi, les mêmes causes produisant les mêmes effets, l’Union pour la Méditerranée rencontrera les mêmes difficultés que le processus de Barcelone. Bien évidemment, la solution de la question palestinienne ne saurait être un préalable au lancement de l’Union. Mais au Sud, une détermination forte à contribuer à cette solution est attendue de la part de l’Europe, et plus particulièrement de la France. 29La deuxième revendication, aussi clairement exprimée par plusieurs pays du Sud, est que la future Union – le terme même semble l’impliquer – assure non seulement la mobilité des biens, y compris agricoles, mais aussi celle des personnes, comme c’est le cas entre les pays de l’UE. Certes, la liberté de circulation, ou d’établissement, des personnes ne peut être qu’un objectif à long terme. Mais un geste est attendu, notamment au profit des étudiants. Les politiques d’immigration doivent être mises en cohérence avec les objectifs de la nouvelle Union. À l’évidence, les autorités françaises sont ici nettement invitées à avoir une politique d’immigration plus ouverte, et mieux concertée. 30Enfin, l’Union ne pourra réussir que si le secteur privé est associé à sa mise en œuvre. Ce qui suppose que le climat des affaires s’améliore substantiellement au Sud. Certes, les conditions d’accueil des capitaux étrangers ont connu une nette embellie, comme le constatent l’étude de l’AFD publiée à l’occasion de l’Euromed Investment Conference qui s’est tenue à La Baule en juin 2007 et le dernier rapport de la FEMIP [7]. On cite en particulier les législations visant à protéger les investissements étrangers, à atténuer ou supprimer les dispositions sur la part pouvant être détenue par les sociétés étrangères. De même, les mesures fiscales incitatives et la création de zones offshore vont dans le bon sens. Des pays comme la Turquie, le Maroc ou l’Égypte se sont engagés dans cette voie En effet, un tel climat de confiance résulte d’abord de mesures prises à l’initiative des gouvernements du Sud, mais celles-ci ne sont pas encore générales disponibilité à négocier des accords de protection des investissements, mesures visant à traiter les sociétés étrangères sur un plan d’égalité avec les sociétés nationales, abrogation des systèmes de sponsorship. Mais tout autant que ces mesures, ce sont les pratiques qu’il convient de faire évoluer dans le sens d’une bonne gouvernance économique ». Celle-ci relève certes de textes, mais également et surtout, de l’abandon de certaines pratiques, qui vont de la corruption aux comportements biaisés de certains tribunaux locaux en cas de litige. Il est clair qu’en dépit des améliorations, la bonne gouvernance, au sens large, reste un horizon de long terme. Définir une méthode efficace pour la mise en œuvre 31Souplesse, pragmatisme, efficacité sont des termes qu’il convient d’avoir à l’esprit dans la mise en place de la future Union. 32Il faudra éviter l’inflation institutionnelle et les lourdeurs des procédures. La mobilisation des fonds du MEDA a été, à juste titre, critiquée pour sa lenteur. Le fait que ces fonds ne puissent être accordés à des collectivités locales apparaît comme une anomalie. Il faut donc tirer les leçons des dysfonctionnements du processus de Barcelone et éviter la mise en place de structures lourdes ou parasitaires. Des assurances ont été données par les négociateurs français. Il n’en reste pas moins que la tentation existera de multiplier organismes ou agences correspondant à chacun des domaines d’intervention de l’Union. 33Il faudra s’appuyer davantage sur l’expérience des collectivités locales dans la mise en œuvre des projets. Les responsables des grandes collectivités locales – maires de grandes agglomérations urbaines, gouverneurs de régions – deviennent des acteurs importants, voire incontournables du développement. L’Union ne peut qu’encourager cette évolution, et étendre le champ de la coopération en matière de gouvernance économique aux collectivités décentralisées. 34Il faudra associer davantage la société civile à la réalisation des projets. Au sud de la Méditerranée, les sociétés civiles se renforcent ONG, universitaires, responsables de petites et moyennes entreprises. Leurs moyens restent modestes et leur existence fragile ; et il s’agit parfois de faux nez, sous contrôle » des pouvoirs en place. Mais dans des pays comme l’Algérie, le Maroc, l’Égypte et Israël, la société civile est en mouvement, et de plus en plus un acteur du développement elle doit donc être renforcée et structurée. 35La réflexion sur les mécanismes financiers doit rester ouverte. À ce stade, il serait utile de procéder à une évaluation des ressources disponibles. Le problème est sans doute moins celui de leur niveau que celui de leur mobilisation et de leur affectation. Il existe au sud de la Méditerranée d’importantes liquidités, ou des fonds en quête d’emploi, alors que les budgets publics sont le plus souvent déficitaires. Il convient donc de transformer des ressources à court terme en financements à moyen et à long terme, et de maîtriser les risques pour les emplois, notamment par leur partage entre plusieurs établissements financiers. Il convient également d’inciter les capitaux locaux à s’investir sur place plutôt qu’à l’étranger, et de proposer aux capitaux du Golfe de sinvestir, y compris à travers des co-financements, dans des projets labellisés par l’Union. Enfin cette mobilisation devrait également porter sur les transferts de fonds importants en provenance des travailleurs immigrés sur les 18 Md $ de transferts vers la rive sud de la Méditerranée recensés par la Banque mondiale comme provenant des travailleurs émigrés [8], la moitié seulement serait bancarisée. La création d’une Banque de la Méditerranée, de préférence liée à la BEI mais autonome, pourrait apparaître comme un signal politique fort. Mais les inconvénients techniques d’une telle décision, joints aux réticences de la Commission européenne et de plusieurs partenaires de l’UE, pourraient de nouveau faire échouer ce genre de projet. *** 36Il reste à identifier les objectifs qui pourraient être ainsi décidés et réalisés par l’Union pour la Méditerranée. Le consensus se fait pour orienter son action vers des projets auxquels les pays du Nord et du Sud trouveraient un intérêt mutuel, et pour associer des pays tiers à leur réalisation et à leur financement. Il s’agirait donc d’organiser, sur une base volontaire, des coopérations à géométrie variable, ouvertes à tous, réunissant en fonction de leurs intérêts États, entreprises et bailleurs de fonds, du Nord comme du Sud. Parmi les domaines le plus souvent cités, on note l’environnement au sens large lutte contre la pollution, gestion durable de l’eau et changement climatique, l’énergie, y compris le nucléaire civil, les infrastructures et l’aménagement des grandes agglomérations urbaines en croissance rapide, sans oublier la transition du monde rural. 37Cette Union devrait également, y compris dans des domaines sensibles, organiser un dialogue et des actions conjointes, par exemple en matière culturelle ou sur les problèmes des migrations qui deviennent de plus en plus des préoccupations partagées. 38Il reste aux négociateurs français à piloter ce projet ambitieux dans les turbulences que sa mise au point ne manquera pas de provoquer. D’ores et déjà, la proposition française a suscité un débat elle a permis d’approfondir la réflexion sur les relations entre l’Europe et la Méditerranée, d’affirmer la nécessité d’un degré de coopération supérieur et de recentrer les préoccupations de l’UE vers cette région proche et stratégique pour sa sécurité. Il reste à mieux apprécier le contenu du projet, à impliquer les partenaires de l’UE, à cerner de façon plus précise les contours et les modalités de cette proposition, et à identifier des domaines d’intervention prioritaire. Pour toutes ces raisons, la mise en place de l’Union pour la Méditerranée constituera une priorité de la prochaine présidence française de l’UE. Notes [1] Institut de la Méditerranée, Rapport sur le projet d’Union Méditerranéenne, rapport du groupe d’experts réunis par l’Institut de la Méditerranée octobre 2007. [2] ANIMA Investment Network, plate-forme multi-pays de développement économique de la Méditerranée, réunit une quarantaine d’agences gouvernementales et de réseaux internationaux du pourtour méditerranéen. Son objectif est de contribuer à une amélioration continue du climat des affaires dans la région Méditerranée et à la croissance de l’investissement NDLR. [3] Document publié par Anima Investment Network à l’occasion de la semaine de la Méditerranée, Marseille 19-24 novembre 2007 ; Institut de la Méditerranée, op. cit. [2], et AFD, Intégration euro-méditerranéenne et investissement directs étrangers », Euromed Investment Conférence, La Baule, 27 juin 2007. [4] Séverino, directeur général de l’AFD, Le Monde de l’économie, 20 novembre 2007. [5] Principal instrument financier de l’UE au service du partenariat euro-méditerranéen, le programme MEDA encourage, par des mesures d’accompagnement financières et techniques, les réformes de structure économiques et sociales des partenaires méditerranéens NDLR. [6] La FEMIP regroupe l’ensemble des instruments d’intervention de la BEI en faveur du développement économique des pays partenaires méditerranéens Algérie, Égypte, Gaza/Cisjordanie, Israël, Jordanie, Liban, Maroc, Syrie et Tunisie ; les opérations menées par la Banque en Turquie sont rattachées au département Europe du Sud-Est. Opérationnelle depuis octobre 2002, la FEMIP concentre son action autour du soutien au secteur privé et de la création d’un environnement favorable à l’investissement. [7] Institut de la Méditerranée, op. cit. [2] et AFD, op. cit. [4]. [8] Service du Conseil pour les questions économiques et de développement, Rapport annuel 2007 sur les tendances économiques des pays partenaires, Luxembourg, SCED/BEI, 2007.Dunouveau dans votre porte-monnaie! Pour marquer la présidence française du Conseil de l'Union européenne, la France a dévoilé une nouvelle pièce de 2 euros. Elle sera mise en circulation
Quelle réponse à la crise financière ? 1Nous nous concentrerons ici sur la maîtrise de la crise financière par la présidence française au cours du second semestre de 2008, laissant de côté le dénouement de la crise de ratification largement dans les mains du gouvernement irlandais, les questions de politique étrangère européenne dont le conflit géorgien, le chantier du pacte de l'immigration, mais aussi le travail important que la France a entrepris sur le paquet énergie-climat. Nous analyserons également la qualité de la coopération franco-allemande en temps de crise. La crise financière pose quatre défis 2Face à l'accélération dangereuse de la crise financière internationale, l'Union européenne et la présidence du Conseil ainsi que la Commission se sont vus confrontées à quatre défis 3- gérer la crise à court terme pour conjurer les plus grands risques d'un krach sous forme de crise systémique suite à des faillites de grandes banques ou compagnies d’assurance et mettre en place une coordination entre les gouvernements européens ainsi qu'entre ces derniers et la Banque centrale européenne afin d'éviter un chacun pour soi’, c'est-à-dire des mesures unilatérales avec des effets externes négatifs pour d'autres pays sous forme de jeux non coopératifs’ entre les Etats membres de l'Union européenne ; 4- trouver une réponse européenne appropriée en matière de politique macroéconomique face au retournement de la conjoncture qui frappe la plupart des Etats membres, notamment les 15 pays de la zone euro, tous entrés en récession ; 5- adapter et réformer le cadre réglementaire pour le secteur financier européen pour éviter qu'une crise d'une telle ampleur puisse se reproduire ; 6- exercer un co-leadership européen au niveau global pour contribuer à une régulation efficace des marchés financiers internationaux. 7Quel est le bilan, certes très provisoire, qu'on peut établir de la présidence française, à l’issue du Conseil européen des 11 et 12 décembre à Bruxelles ? Gestion de crise à court terme effets positifs d’une action concertée Coordination grâce à la multiplication de sommets 8On constate un large consensus parmi les observateurs européens, y compris en Allemagne, sur le caractère énergique et efficace de la gestion à court terme de la crise financière. La décision du président Sarkozy de gérer cette crise au sommet » – en organisant toute une série de réunions au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne et de la zone euro – était sûrement la bonne, vu la gravité des problèmes et l’importance politique des décisions à prendre. Il y avait un vrai risque que les Etats membres de l’Union passent d’une phase de non-coordination à une logique de conflit », selon l’ancien ministre italien des finances et ancien membre de la Banque Centrale Européenne, Thomaso Padao-Schioppa La Croix, 22-10-08, après le 15 septembre faillite de la Banque Lehmann Brothers et jusqu’au 12 octobre sommet européen des pays de l’Eurogroupe plus le Royaume-Uni. Gestion de la crise financière au sommet » 2008 4 octobre Sommet des membres européens du G8 au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement à Paris 12 octobre Sommet des pays de la zone euro + Royaume-Uni au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement à Paris 15-16 octobre Séance du Conseil européen sur la crise financière à Bruxelles 7 novembre Sommet informel des chefs d’Etat et de gouvernement à Bruxelles pour préparer le sommet du G20 à Washington 15 novembre Sommet du G20 à Washington 26 novembre Conseil des ministres franco-allemand à Paris 11-12 décembre Conseil européen à Bruxelles Accord politique le 12 octobre sur la garantie des dépôts bancaires 9Grâce à ces rencontres au sommet répétées et à format variable, des décisions nationales en matière de garantie des dépôts bancaires des épargnants ont pu être coordonnées pour éviter que le scénario irlandais fasse école, le gouvernement irlandais ayant attiré des flux de capitaux énormes surtout en provenance de la Grande Bretagne en garantissant unilatéralement tous les dépôts bancaires, y compris des non irlandais. Un accord politique a pu être trouvé à l'occasion du sommet de la zone euro le 12 octobre sur des garanties publiques du crédit interbancaire et des mesures de recapitalisation des banques, le plan de sauvetage britannique ayant servi de modèle. 10Les chefs d’Etat et de gouvernement des pays européens membres du G8 réunis le 6 octobre s'étaient déjà déclarés prêts à prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la stabilité du système financier – que ce soit par l’injection de liquidités en provenance des banques centrales, par des mesures ciblées sur certaines banques ou par des dispositifs renforcés de protection des dépôts… En prenant ces mesures, nous constatons la nécessité d’une coordination et d’une coopération étroites au sein de l’Union européenne » déclaration du président de la République française, 6-10-08. Par ailleurs, les 27 Etats membres se sont mis d’accord pour relever la garantie des dépôts bancaires de 20 000 € actuellement à 50 000 € en 2009 grâce à une modification de la législation européenne en vigueur. 11Ces mesures et déclarations communes montrent le passage réussi du stade des réactions purement nationales à la crise vers la coordination des politiques nationales au niveau européen, dont le mérite revient à la présidence française. L’Allemagne s’oppose à un Plan Paulson’ européen… 12Une autre proposition, d'origine néerlandaise, en vue d'une communautarisation partielle de la réponse européenne, appuyée par la France, s'est heurtée, par contre, à un refus catégorique de la part de l'Allemagne. Il s'agissait de l'idée de créer un fonds européen selon le modèle du plan américain du ministre des finances, Henry Paulson, permettant de racheter des titres toxiques’ des banques afin de restaurer la confiance et de relancer le crédit interbancaire. Hormis le problème qu’aurait soulevé la mise en place en peu de temps d’un fonds européen géré par la Commission ?, le gouvernement allemand n'était tout simplement pas prêt à prendre des risques budgétaires largement incalculables pour montrer une solidarité européenne sans faille. 13L'idée d'une garantie de sauvetage bail out » allemand pour des banques étrangères était d'autant plus mal vue, surtout par le ministre fédéral des Finances Peer Steinbrück, que les acteurs allemands avaient l'impression, à ce moment-là, que les banques allemandes seraient moins frappées par la crise des subprimes que d'autres banques européennes. Dans une interview accordée au quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung du 29 octobre, P. Steinbrück s'expliquait de la manière suivante Un gros fonds européen de sauvetage était hors de question pour nous, parce que l'Allemagne aurait dû payer la majeure partie tout en ayant un contrôle trop limité ». Ceci avait lieu avant la faillite potentielle de la banque immobilière allemande Hypo Real Estate, qui a mis tout l'Eurosystème au bord du gouffre selon l'analyse du PDG de la Deutsche Bank, Josef Ackermann, mise en avant au cours d’un débat Münchner Runde » diffusé par la télévision bavaroise Bayerisches Fernsehen le 2 décembre. La perspective de l’année électorale 2009 en RFA n'a pas non plus incité à la prise de risques inconsidérés en matière budgétaire. … et la France accuse l’Allemagne de faire cavalier seul 14Ce refus initial du gouvernement allemand de jouer collectif – la garantie politique illimitée des dépôts bancaires des Allemands fut prononcée par la chancelière Merkel et son ministre des Finances sans concertation européenne préalable – a provoqué des critiques tous azimuts en France, y compris dans les rangs du gouvernement et de l'Elysée. Dans son édition du 11 octobre, par exemple, le quotidien Le Monde titrait Agacé par les critiques, Berlin se défend de ne pas jouer assez européen dans la crise ». Concertation étroite entre Conseil, Eurogroupe et BCE… 15Un point fort de gestion de crise au niveau européen était sans doute le dialogue et la concertation très étroits entre le Conseil, notamment les représentants de la zone euro, et la Banque Centrale Européenne quand il s'est agi de procurer très rapidement la liquidité monétaire nécessaire pour combler les trous laissés par le dessèchement du crédit interbancaire. On pouvait se croire à mille lieues des échanges parfois acerbes du passé entre le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, et le président de la BCE, Jean-Pierre Trichet sur la gouvernance de la zone euro. … et rétablissement de la confiance interbancaire 16La gestion de crise au niveau européen a clairement donné des résultats. On a pu éviter une panique et un assaut’ des banques par leurs clients excepté pour la banque britannique Northern Rock, aucune banque à risque systémique n’a fait faillite, et la confiance interbancaire semble avoir été partiellement rétablie, vu le resserrement de l'écart entre l'évolution du taux de l'Euribor Euro Interbank Offered Rate et le taux directeur de la Banque Centrale Européenne BCE, qui reflète fidèlement les primes à risques dans les marchés monétaires pour les prêts interbancaires. Taux Euribor prêts interbancaires et taux directeur de la BCE en 2008 Sources Euribor et BCE taux directeur. Réaction rapide pour réduire les déséquilibres hors de la zone euro 17On peut constater une autre réaction rapide et efficace les Européens ont réussi à se mettre d'accord pour relever à 25 milliards € au lieu de 12 milliards € le plafond des prêts que l’Union peut mettre en place pour réagir face à des déséquilibres graves de la balance des paiements des Etats membres en dehors de la zone euro en vertu de l'article 119 du Traité CE. Cette décision politique, adoptée à l'occasion du sommet informel des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE, a reçu un fort soutien du Parlement européen. C'est surtout la Hongrie qui a profité de ce dispositif, avec l'octroi d'un prêt de 6,5 milliards € le 4 novembre 2008 pour stabiliser sa situation macroéconomique Différends sur la notion de gouvernance économique » 18Des différences, notamment avec l’Allemagne, sont apparues par contre quand la présidence française a voulu profiter des circonstances pour pousser l’idée de faire de l'Eurogroupe une sorte de gouvernement économique de l'Union bien identifié », comme le formulait le président Sarkzoy devant le Parlement européen le 21 octobre 2008. Et il avait précisé Et dans mon esprit d’ailleurs, le vrai gouvernement économique de l’Eurogroupe, c’est un Eurogroupe, qui se réunit au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement ». La République fédérale, qui a toujours eu une vision plus modeste que la France quant aux fonctions de l'Eurogroupe, a rapidement, et avec de bonnes raisons, fait échec à cette tentative qui comportait le risque de créer une division profonde au sein de l'Union entre les membres et les non-membres de la zone euro. Relance européenne La France y travaille. L'Allemagne y réfléchit » – une question d’approche plus que de rythme Le Conseil ECOFIN adopte le 2 décembre un plan de relance… 19Le bilan paraît plus contrasté quant aux tentatives de définir une réponse concertée en matière de politique fiscale ou économique. Lors de sa conférence de presse conjointe avec Angela Merkel à l’occasion du Conseil des ministres franco-allemand du 24 novembre à Paris, Nicolas Sarkozy résume en ces termes les différences foncières d’approche entre la France et l’Allemagne La France y travaille. L'Allemagne y réfléchit ». Bien sûr, les ministres des Finances au sein du Conseil ECOFIN se sont mis d'accord lors de leur réunion le 2 décembre 2008 pour soutenir un paquet de mesures pour stimuler la demande de l'ordre de 1,5 % du produit intérieur brut de l'Union selon les axes prévus par une communication de la Commission européenne du 26 novembre. Celle-ci proposait aux Etats membres de s'entendre sur un ensemble de mesures budgétaires coordonnées à mettre en œuvre immédiatement, qui doivent être prises en temps voulu, ciblées et temporaires » de l'ordre de 170 milliards € financés par les budgets nationaux et de 30 milliards € financés par la Banque Européenne d'Investissement BEI et par le budget européen COM2008 800 final. … mais c’est un assemblage de mesures nationales 20Or, ce plan de relance est surtout un collage de mesures nationales qui avaient souvent déjà été annoncées par les gouvernements nationaux. Et, comme le souligne le quotidien allemand Financial Times Deutschland, ce plan suscite la colère de Berlin » 26-11-08. Le gouvernement allemand ne se sent nullement obligé à revoir ses dépenses à la hausse au-delà des décisions prises au Bundestag le 4 décembre et au Bundesrat le lendemain ; elle s'additionnent à 32 milliards € et représentent 1,2 % du PIB, selon le gouvernement. L’Allemagne peu encline à répéter les erreurs du passé 21Il faut bien se rendre compte que les gouvernements de l'UE ne font pas le même diagnostic sur l'ampleur et/ou la durée possible de la crise économique et qu'ils n'ont surtout pas la même grille d'analyse cognitive quant aux effets de divers instruments économiques disponibles. En RFA, par exemple, les effets pro-cycliques du Programme d’investissements pour le futur » Zukunftsinvestitionsprogramm de 1978 ont laissé des traces profondes dans la mémoire des acteurs et des économistes allemands et incitent fortement aujourd’hui au scepticisme. La RFA a payé un prix fort en termes de détérioration durable des budgets publics sans avoir pu engranger les effets anticycliques espérés. Les économistes du Conseil des experts pour l'examen de l’évolution économique globale Sachverständigenrat zur Begutachtung der gesamtwirtschaftlichen Entwicklung – le Conseil des Sages – plaident, eux, pour une politique de croissance qui ne met pas l'accent sur la consommation, mais plutôt sur l'investissement public et qui mobiliserait 0,5 à 1 % du PIB rapport annuel 2008/09. 22Or, c'est précisément sur l'investissement public que mise aussi le gouvernement français y ajoutant tout un bouquet d’autres mesures pour éviter la dégradation de la compétitivité économique internationale provoquée par les programmes mettant l’accent sur la consommation à l’instar de la relance de 1973 sous la présidence de Giscard d'Estaing et en 1981 au début du premier septennat de François Mitterrand. Désaccord franco-allemand sur une hausse massivedes dépenses publiques 23Mais s’il y a apparemment une certaine concordance sur la priorité à l’investissement, les gouvernements de la RFA et de la France, dont les deux économies représentent presque 50 % du PIB de la zone euro, ne sont pas sur la même longueur d'onde quant à l'urgence d'une augmentation massive de la dépense publique pour stimuler l'activité économique. Tandis que Nicolas Sarkozy annonçait un nouveau plan de relance le 4 décembre, d'une ampleur de 26 milliards €, soit 1,3 % du PIB national selon le gouvernement français, la chancelière allemande avait reporté une décision sur des mesures supplémentaires au mois de janvier 2009 afin d'avoir un diagnostic plus clair sur la gravité de la récession, même si les pressions politiques pour relancer la demande montent fortement aussi bien à l'intérieur du pays qu'à l'étranger. A l’issue d’une consultation nationale des acteurs et experts sommet économique » du 14 décembre sur l’évolution de la situation et les remèdes à envisager, le gouvernement fédéral a annoncé qu’il envisageait désormais un deuxième paquet de mesures pour la fin janvier. 24Or, les différences entre les deux pays sont moins prononcées qu'il y paraît à première vue. Une étude du think tank bruxellois Bruegel, consacrée à l’estimation de l'ampleur des mesures de croissance adoptées par les treize économies les plus importantes de l'UE, fait un calcul différent de celui des gouvernements allemand et français Les mesures de relance décidées en RFA sous forme de réduction de taxes et sous forme de dépenses nouvelles au delà des stabilisateurs automatiques s'élèveraient à 14,8 milliards € ou 0,58 % du PIB Saha/von Weizsäcker, 2008. Or, ceci est très proche de l'effort français qui s'élèverait non pas à 26 milliards €, mais à 14,3 milliards € ! En termes absolus, la RFA se retrouve ainsi au deuxième rang des pays européens, derrière le Royaume-Uni 17,1 milliards € ; en termes de pourcentage du PIB, la RFA occupe le quatrième rang derrière l'Espagne 1,1 % du PIB, le Royaume-Uni 1,0 % du PIB et la France 0,72 % du PIB. La différence entre l'effort allemand et l'effort français est donc seulement de l'ordre de 0,14 point en % du PIB. Or, les reproches mutuels échangés entre les responsables et les commentaires dans les médias des deux pays pourraient laisser croire qu'il s'agit d'une approche fiscale complètement différente dans les deux pays… L’Allemagne contre une surenchère » dans la relance 25Néanmoins, la France se retrouve en ce moment avec le Royaume-Uni pour défendre un plan de relance le plus ambitieux possible, et les deux pays envoient des signaux de mécontentement très clairs à la RFA en l'ayant exclue d'une rencontre au sommet entre Gordon Brown, Nicolas Sarkozy et le président de la Commission, Barroso, le 8 décembre 2008 à Londres. Les responsables allemands se montrent, quant à eux, très critiques vis-à-vis de la surenchère des programmes de relance aussi bien au niveau européen qu'au niveau du débat politique interne en RFA. Le ministre des finances, P. Steinbrück, parle, dans une interview accordée à l'hebdomadaire Newsweek 15-12-2008, d'une guerre de surenchère » bidding war et met en garde contre une politique qui brûlerait de l'argent sans effet significatif » et qui porterait les dettes publiques à un niveau tel que toute une génération en souffrirait. Le diagnostic économique qui sous-tend ce positionnement est clairement décrit par le ministre. C'est la croissance financée par des déficits pendant des années, voire des décennies, qui est à l'origine de la crise financière Est-ce la même faute que tout le monde va refaire soudainement à cause de toute cette pression publique? », s'interroge-t-il. 26Le gouvernement allemand, qui dispose de nettement plus de marges budgétaires que la France et le Royaume-Uni, se range donc dans le camp des pays qui veulent limiter les déficits comme la Pologne ou qui ont perdu toutes marges de manœuvre budgétaire comme la Hongrie, la Grèce et l'Irlande. On s'est juste mis d'accord des deux côtés du Rhin pour s'opposer à une baisse généralisée de la TVA une des suggestions de la Commission Barroso, et pour plaider ensemble pour une interprétation très souple des critères du Pacte de Stabilité et de Croissance, ainsi que pour une application moins stricte de contrôles des aides d’Etats par la Commission. Cette approche commune trouve son expression dans un article commun de la chancelière Merkel et du président Sarkzoy dans le Frankfurter Allgemeine Zeitung du 26 novembre 2008 et intitulé La croissance ne peut pas attendre » Der Aufschwung kann nicht warten ». Dans le quotidien français Le Figaro, qui le publiait également dans l’édition du même jour, il était intitulé Nous ne pouvons pas attendre ». Un risque de sape des fondements mêmes du marché unique 27On aurait pu attendre mieux des deux poids lourds économiques de l’Union que de saper les fondements de l’Union monétaire et du marché unique en prônant l’assouplissement des règles communautaires. Car dans un tel scénario, la Commission risque vite d’être transformée en bouc émissaire quand elle se verra contrainte de faire appliquer les règles du marché unique en matière de concurrence et quand elle devra veiller à ce que les Etats membres n’abusent pas des aides publiques pour fausser la concurrence. La levée des boucliers en France, lorsque la Commission a émis des réserves contre le plan français de recapitalisation des banques, en dit long. L’Allemagne se méfie du laxisme budgétaire français… 28Il aurait sans doute été plus facile pour la France d’entamer des débats sérieux sur la coordination des politiques fiscales avec le partenaire allemand si les gouvernements successifs à Paris n’avaient pas acquis la réputation, bien méritée, d’un laxisme budgétaire permanent depuis des années. Celui-ci nourrit une certaine méfiance des milieux politiques et économiques allemands par rapport aux suggestions et demandes françaises en matière de relance par l'augmentation des déficits publics. … et craint le spectre d’un scénario à la japonaise 29Etant donné la très grande marge d’incertitude quant à l’ampleur de la crise économique actuelle, l’attitude prudente du gouvernement allemand peut se défendre. Quels seraient en effet les instruments budgétaires disponibles en France et dans les autres pays de l’Union qui misent sur une relance par le déficit au cas ou la crise s’aggraverait ou se prolongerait ? Ne risque-t-on pas un scénario à la japonaise où des mesures de relances répétées n’ont pas vraiment eu les effets escomptés, et ont au contraire porté la dette publique japonaise de 69 % du PIB en 1990 vers un sommet vertigineux de 183 % du PIB en 2008 Bundesministerium der Finanzen, Monatsbericht, juin 2004 ? Régulation des marchés financiers européens et internationaux un leadership européen non encore affirmé 30Le débat autour de la régulation des marchés financiers s'est ordonné autour de trois axes principalement 31- améliorer ou développer des règles et normes européennes 32- améliorer la supervision et la coopération des superviseurs pour garantir une application efficace de ces règles 33- soumettre tous les acteurs financiers mondiaux à une réglementation pour abolir des zones d'ombre et territoires non-régulés. Accord pour améliorer l’efficacité de l’information… 34En matière de réforme de la régulation des marchés financiers, les Européens ont pu se mettre d'accord sur le principe d'une amélioration de la transparence, aussi bien au niveau de l'information sur des produits financiers hypercomplexes qu'au niveau de la transparence des bilans bancaires pour que les risques ne soient pas cachés en dehors du bilan. Un accord de principe a également pu être trouvé sur une règlementation du travail des agences de notation, et la Commission a désormais soumis sa proposition de règlement qui a de bonnes chances d'être adoptée rapidement COM2008 704 final. De cette manière, les leaders européens tirent les conséquences d'une leçon cruciale de la crise présente, à savoir que l'hypothèse de l'efficacité de l'information sur les marchés financiers – le fondement central de l'approche dérégulatrice – ne tient pas debout Filc, 1997. … et pour réduire les risques 35Au-delà de l'amélioration de la transparence, il s'agit bien de la réduction des risques. Ceci passe, entre autres, par des obligations plus strictes en matière de fonds propres des banques. Le Conseil ECOFIN a réussi à définir une orientation générale le 2 décembre, qui prévoit entre autres un encadrement plus strict des pratiques de titrisation en exigeant d'une banque émettrice de conserver dans son bilan 5 % des risques transférés ou vendus aux investisseurs afin d'inciter les banques à une analyse plus rigoureuse des risques. Une adoption de cette réforme en première lecture avant la fin de la législature paraît possible, même si le Parlement européen aimerait relever à 10 % la part des titres que la banque émettrice doit conserver dans son bilan. Désaccords sur une supervision bancaire à l’échelon européen… 36Un autre volet important concerne la supervision du secteur bancaire et de l'assurance. Un chantier principal au niveau communautaire est la directive sur la solvabilité des compagnies d'assurance Solvabilité II » qui vise à fondre 14 directives communautaires existantes en un seul acte juridique. Le point qui a fait le plus débat est celui de la supervision de groupe, soulevant la question cruciale du degré de coopération entre superviseurs nationaux, voire de la centralisation de la supervision de groupes présents dans plusieurs pays membres. Force est de constater que la crise n'a pas incité les gouvernements européens à revoir leur approche en matière de supervision des banques et des compagnies d'assurances. Une approche de supervision au niveau européen de ces marchés hautement intégrés n'a toujours pas fait son chemin. Ni la présidence française, ni la Commission n’ont saisi l'occasion créée par la crise financière pour essayer de faire sauter des verrous contre une supervision effective au niveau européen. Ce qu'on peut attendre de la directive Solvablité II » ne dépasse donc pas l'alignement des règles applicables aux assureurs sur les règles en vigueur pour le secteur bancaire Bâle II ». … qui seront lourds de conséquences … 37L'Europe risque donc de rester fractionnée en matière de supervision bancaire et financière – ce qui serait un succès formidable de l’esprit de clocher national attaché à une souveraineté devenue irréelle dans un marché financier mondial. Le fait que la présidence française n’a pas profité du policy window » créé par la crise financière pour faire pression sur les pays membres le plus hostiles à une gouvernance efficace européenne de la supervision des banques et des assurances pourrait se révéler lourd de conséquences pour les Européens. … car ils inhibent l’émergence d’un leadership européen 38Une législation ambitieuse en matière de réglementation des marchés financiers au niveau européen peut être considérée comme une condition préalable pour un rôle de leadership européen au niveau mondial. Le président Sarkozy a habilement tiré profit de l'absence de leadership américain de la part d'une administration Bush en fin de mandat pour appeler à un sommet international, sous la forme d'un G20, qui a eu lieu le 15 novembre à Washington, une rencontre qui avait été préparée du côté européen par un sommet informel. G20 les Européens imposent l’idée d’une régulation plus efficace des marchés financiers… 39Le document publié à la fin du G20 porte des traces importantes des revendications européennes. Les Européens ont pu faire valoir leur point de vue sur un certain nombre de points centraux en premier lieu la nécessité de soumettre l'ensemble des acteurs des marchés financiers à une régulation et supervision efficace ». Dans la déclaration du sommet européen du 7 novembre, on pouvait lire une définition plus explicite Aucune institution financière, aucun segment de marché, aucune juridiction ne doit échapper à une régulation proportionnée et adéquate ou au moins à la surveillance ». Cette position d'un renforcement de la régulation des marchés financiers internationaux avait déjà été défendue par le gouvernement allemand lors du G8 à Heiligendamm en juin 2007. Or, une telle approche n'était pas partagée par le Royaume-Uni dont le ministre des finances de l'époque, Gordon Brown, défendait des idées plus libérales et dérégulatrices… 40Ensuite, le document final du G20 à Washington plaide en faveur d'un renforcement de la coordination des régulateurs au niveau mondial, la nécessaire réforme des institutions de Bretton Woods, l'harmonisation incontournable des normes comptables ou encore la révision des pratiques en matière de rémunération du management pour éviter l'incitation à la prise de risques inconsidérés. … et la relance des négociations dans le cadre du cycle de Doha 41Ce qui paraît plus important les participants au sommet ont non seulement dressé une liste d'actions hautement prioritaires, mais ils ont également donné des instructions de travail à leurs ministres des Finances qui doivent préparer un autre sommet des G20 qui se tiendra à Londres au mois d'avril 2009. En même temps, les participants ont souscrit à une auto-obligation de rejeter le protectionnisme et de relancer les négociations dans le cadre du cycle de Doha de l'OMC. Mais la France fait cavalier seul 42Sur ce dernier point, force est de constater que le bilan de la présidence française paraît plutôt décevant. Dans une situation de crise profonde où la tentation du protectionnisme est omniprésente malgré les déclarations solennelles, un rôle de leadership européen implique que l'UE soit prête à contribuer disproportionnellement à la production d'un bien collectif comme la liberté du commerce international pour éviter une érosion du régime du commerce mondial. Le discours tenu par le président Sarkozy depuis des mois sur la nécessaire réciprocité » des concessions mutuelles à faire pour conclure le cycle de Doha n'est décidément pas à la hauteur des défis de la situation actuelle. 43Quelles leçons peut-on tirer des expériences de la présidence de ces derniers mois – du point de vue allemand ? 44L'Union européenne s'est montrée capable, après une phase de réactions nationales de mi-septembre jusqu'au début d'octobre – faute de cadre d'action et d'un script’ en place au niveau européen – d'arriver à des décisions importantes pour arrêter la spirale infernale d'une perte de confiance généralisée au sein du système financier et d’un chacun pour soi au niveau des réactions politiques des Etats membres de l’Union européenne. Le mérite en revient largement à la présidence française qui a su donner une impulsion forte pour organiser la coopération européenne et pour éviter le pire. 45Par contre, des points de discorde s'accumulent sur la rapidité et l'ampleur des relances nationales et/ou d'une relance concertée au sein de l'UE, notamment entre la France et la RFA. Il ne s'agit pas seulement d'une différence de style – volontarisme contre prudence et invocation du principe de subsidiarité – mais de divergences de fond quant à la bonne doctrine économique à suivre. Et ces divergences sont solidement ancrées dans les cultures politiques et économiques des deux pays. 46La France, qui avait ces derniers années une position inconfortable en dehors du mainstream européen’ en matière de régulation économique et sociale au niveau communautaire Schild, 2008 et en ce qui concerne le rôle et l'activisme souhaitable des pouvoirs publics nationaux et européens, se retrouve aujourd'hui dans une situation inespérée. L'idée d'une Europe régulatrice et interventionniste a visiblement gagné beaucoup de terrain. La vague néolibérale, qui dominait les débats et les politiques économiques depuis la fin des années 1970, semble bel et bien terminée. Le curseur des politiques économiques se déplace vers la gauche. La France pourrait donc retrouver une position plus centrale au niveau européen, pourvu qu'elle ne cède pas à la tentation de brûler de l'argent public pour allumer des feux de paille sans effets durables sur la conjoncture économique et sans effets pour l'amélioration de sa compétitivité économique internationale sur le long terme. Une ambition française d'un leadership européen doit être bâtie sur une base économique et budgétaire saine, solide et exemplaire – on en est loin en ce moment. L’incompréhension de l’approche allemande tendon d’Achille de la stratégie française 47Si la France veut garder un rôle de premier plan dans la gestion de la crise économico-financière et dans la préparation des règles et normes nouvelles aux niveaux européen et international, le président Sarkozy serait bien conseillé de revoir sa stratégie envers la RFA. Le fait de lancer des initiatives européennes sans concertation préalable avec son partenaire le plus important pour les enterrer ensuite quand elles rencontrent un refus catégorique de la part de l'Allemagne par exemple l'institutionnalisation des sommets de l'Eurogroupe ou pour les voir vidées de leur substance Union de la Méditerranée ne sert nullement les intérêts français. Le seul effet est de saper la confiance mutuelle entre les plus hauts responsables politiques et administratifs des deux pays. 48Historiquement, une des fonctions importantes de la relation privilégiée entre la France et la RFA fut celle d'une gestion de crise à l'intérieur de l'Union, un rôle qui a pu être assumé vers la fin de la présidence allemande en 2007 pour relancer ensemble le processus de la réforme des traités. Aujourd'hui, force est de constater que les relations entre nos deux pays faisaient plutôt partie des problèmes et non pas des réponses face à une crise d'une ampleur historique. Or, l'Europe a besoin plus que jamais que les dirigeants de la France, de l'Allemagne et du Royaume-Uni accordent leurs violons pour concevoir et promouvoir une stratégie à long terme qui jette les bases d'une refondation et d'une régulation effective du système financier international. 49L'Europe a fait ses preuves dans la gestion immédiate de la crise, mais un long chemin reste devant nous pour développer une réponse stratégique à long terme. Ceci n'est pas possible sans un leadership politique collectif. Et celui-ci, ceci est une autre leçon de la crise, ne peut pas être attendu de la part de la Commission européenne. Ce sont donc d'abord les grands pays et les poids lourds économiques de l'Union qui sont appelés à assumer ce rôle.EUROPIONNERS 2006 EU HUB!*Pour que l'Europe, en tant qu’acteur mondial, ne soit pas lointaine des européens. *Devise:"In varietate concordia"(latin: Unie dans la diversité).*Unie dans la diversité: l'Union Européenne (UE) se compose de 27 pays européens qui partagent les mêmes valeurs démocratiques et se sont engagés à travailler ensemble pour la paix et la prospérité.
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2Euros Commémorative FRANCE 2018, frappe UNC. Thème : Simone Veil. Qualité : UNC (Non Circulé) Tirage : 15 000 000 exemplaires en UNC, 10 000 en BU et 10 000 en BE. Bi-métallique (centre en maillechort - anneau en cupronickel) - 8,5 g - 25,75 mm de diamètre - 2,20 mm d'épaisseur. A l'occasion de l'émission d'une pièce de 2 euros
mushkaki Inscrit le 21-03-2014 Messages 1 Posté le 21-03-2014, 23h59 Posté le 21-03-2014, 23h59 Bonjour, Pouvez-vous m'aider à déterminer la cote de cette pièce ? Je n'ai pas pu trouver d'informations ailleurs. Présidence française du Conseil de l'Union européenne du 1er au 31 décembre 2008 2 euro dessinée par Philippe Starck Frappée à 5000 exemplaires Monnaie de Paris Sous blister Merci. Cordialement nemesis0169 Inscrit le 20-10-2012 Messages 4164 Posté le 22-03-2014, 0h00 Posté le 22-03-2014, 0h00 C'est une pièce qui a été dorée je dirais personnellement quelle a été "détériorée", y'a pas d'autre mot! Elle ne vaut que sa valeur faciale, et encore je suis gentil, pour moi, ça vaut zéro. nay Inscrit le 13-08-2012 Messages 190 Posté le 22-03-2014, 5h53 Posté le 22-03-2014, 5h53 Bonjour, si elle est encore dans le blister 20 - 30 €. Un excellent article qui parle de cette première monnaie Circulante Officielle Couleur » en euro. Jedsada Inscrit le 05-01-2012 Messages 4056 Posté le 22-03-2014, 7h09 Posté le 22-03-2014, 7h09 Bonjour, 20 à 30 euros ? Celui qui collectionne ce genre de pièce est plus amateur d'art que numismate. Une pièce de monnaie est une étape dans l'histoire d'un pays. Une pièce colorée après coup est une étape dans la vie d'un artiste, en l'occurrence de Philippe Starck. J. nay Inscrit le 13-08-2012 Messages 190 Posté le 22-03-2014, 8h28 Posté le 22-03-2014, 8h28 Tout est question de goût et de finance. Deux ventes finalisées à 99€ wawou1 Inscrit le 01-04-2012 Messages 447 Posté le 22-03-2014, 8h40 Posté le 22-03-2014, 8h40 Chacun ses goûts en effet, il n'empêche que tous les tirages limités et éditions spéciales/ coloriées et tout le train train n'est fait que pour faire empocher de l'argent aux créateurs/vendeurs de ces "choses". Dans le genre créer de la rareté exprès pour les collectionneurs, on ne fait pas mieux.. Je préfère 1000x acheter une monnaie ancienne genre liard ou autre qui a un nombre de frappe supérieur à cette 2 euro, mais qui sera dans un état exceptionnel et donc rare à ce titre là.. Chacun voit la rareté où il le veut, il n'y a pas que le nombre de tirage dans la numismatique. Surtout quand ce même nombre est décidé par une personne dans un bureau à Paris.. Discussion verrouillée Numista Robot, 23-01-2019, 23h31 Le fuseau horaire utilisé est UTC+2 actuelle est 19h40.PièceDe 2 Euros Commémoratives 2008-Présidence Française Union Européenne Avec Faute De Frappe, Très Rares # 0113 Bis. - monnaie en EURO Monnaie EURO Europe / France 2 avis Publié le 20/05/2008 à 1932, Mis à jour le 20/05/2008 à 1933 L'Assemblée générale vote ce mercredi pour pourvoir deux sièges occidentaux auxquels sont candidats deux autres membres de l'Union européenne, l'Espagne et la Grande-Bretagne. La France a mené une cam...L'Assemblée générale vote ce mercredi pour pourvoir deux sièges occidentaux auxquels sont candidats deux autres membres de l'Union européenne, l'Espagne et la France a mené une campagne active pour convaincre la majorité des 191 autres pays membres des Nations unies de voter pour elle dans le match à trois qui la met en concurrence avec l'Espagne et le Royaume-Uni, pour deux des sept sièges du groupe occidental au sein du Conseil des droits de l'homme. Plusieurs tours de scrutin pourraient être nécessaires ce mercredi 21 mai à New York pour départager les trois priori, Paris a un argument de plus à faire valoir pour le renouvellement de son mandat celui d'assumer prochainement la présidence de l'Union européenne. Dans ce qui est avant tout un domaine de compétences communautaires, il est important que la présidence soit membre», précise l'ambassadeur français à l'ONU, Jean-Maurice c'est un argument de circonstance avec une présidence tournant tous les six mois, on voit mal l'Union européenne imposer six candidats successifs pour un mandat de trois ans, d'autant que les sept sièges réservés aux occidentaux sont ouverts à des non-Européens. Le Canada est membre jusqu'en 2009 et les Etats-Unis ne resteront pas éternellement en dehors du Conseil qu'ils boudent depuis qu'il a succédé en 2006 à l'ancienne Commission des droits de l' qualifiés» et candidats douteux»Les trois occidentaux se battront à armes égales, faisant partie, parmi vingt candidats pour quinze sièges renouvelables sur 47, des douze pays jugés qualifiés» par deux organisations non gouvernementales, Freedom House et UN appréciations des deux ONG n'ont qu'une valeur indicative pour sa réélection, le Brésil, jugé douteux», ne sera pas concurrencé par l'Argentine ni le Chili, classés qualifiés», le nombre de candidats pour le bloc Amérique latine ne dépassant pas celui des sièges à pourvoir sur 8.Fortement encouragée au nom de la démocratie, la candidature de la Bosnie à l'un des six sièges de l'Europe de l'Est avait, l'an dernier, barré la route in extremis au Belarus. C'est hélas l'exception qui trop souvent confirme la règle. Pour le directeur de UN Watch, Hillel Neuer, les élections automatiques, faute de concurrence, prêtent une crédibilité internationale à des gouvernements répressifs qui violent systématiquement les droits de leurs propres citoyens».Le concept français de laïcité n'est pas compris»L'examen périodique, qui passe en revue la performance de chacun des 192 États membres de l'ONU en matière de respect des droits de l'homme, est en revanche une innovation à mettre au crédit de la nouvelle institution. Celui que vient de subir la France a stigmatisé la surpopulation de ses prisons vétustes et la loi interdisant le foulard islamique à l'école, parmi d'autres points faibles les droits des immigrants et les centres de rétention. Le concept français de laïcité n'est pas compris et a besoin d'être expliqué sans relâche», a commenté l'ambassadeur pour les droits de l'homme, François Zimeray, qui n'a pas ménagé ses efforts auprès des différentes délégations lors de ses voyages à New parfaite de la difficulté la résolution que le Conseil a adoptée le 27 mars dernier sur la lutte contre la diffamation des religions». En France, en droit, on connaît la diffamation, on connaît la liberté de religion, on ne connaît pas la diffamation des religions», explique Jean-Maurice Ripert. Le représentant permanent de la France à l'ONU ajoute que dans toutes nos interventions, nous disons liberté de religion et de conviction», ce qui signifie qu'on peut ne pas avoir de religion». On touche là au problème des valeurs propres à certains groupes qui, pour fondamentales qu'elles puissent être dans leurs sociétés, n'entrent pas nécessairement dans le corpus des droits de l'homme France a cependant marqué des points en se montrant active dans la stratégie du dialogue et de la coopération qui a succédé à la condamnation pour la condamnation» Si l'on se remet à délivrer des messages et distribuer des bonnes notes du haut en bas, ou plutôt du Nord vers le Sud, on échouera», estime Jean-Maurice Ripert à propos du nouveau Conseil. Et s'il n'y a pas de patrie des droits de l'homme», Paris rappelle à toutes fins utiles que c'est dans son fief qu'a été signée la fameuse déclaration universelle, il y aura soixante ans à la fin de l'année.
> Monnaies>Monnaies euros>2 euro commémorative - France - 2008 - Présidence Française de l'Union Européenne Fiche techniquePaysFranceAnnée2008Monnaies2 eurosQualitéUNC 30 autres produits dans la même catégorie 2 euro... 4,90 € 2 euro... 5,90 € 2 euro... 6,90 € 2 euro... 7,50 € 2 euro... 5,50 € 2 euro... 9,50 € 2 euro... 7,50 € 2 euro... 9,80 € 2 euro... 59,00 € 2 euro... 4,90 € 2 euro... 5,90 € 2 euro... 6,90 € 2 euro... 6,90 € 2 euro... 5,90 € 2 euro... 5,90 € 2 euro... 6,90 € 2 euro... 18,50 € 2 euro... 17,50 € 2 euro... 13,50 € 2 euro... 5,50 € 2 euro... 59,00 € 2 euro... 5,90 € 2 euro... 5,50 € 2 euro... 6,50 € 2 euro... 7,90 € 2 euro... 6,50 € 2 euro... 5,90 € 2 euro... 14,50 € 2 euro... 5,80 € 2 euro... 59,00 €
LaCommission européenne indique s'attendre à une perte de 8,5 millions d'emplois en 2009 et en 2010 dans l'UE. Elle table sur une forte hausse du taux de chômage à 9,9 % en zone euro cette année, puis à 11,5 % en 2010, avec des pointes à 20,5Au moment de la visite du président Sarkozy au Parlement européen, il semblait intéressant de faire une petite revue des priorités françaises et des résultats, de remettre en quelque sorte son bulletin de notes du semestre à la présidence française Pour jauger une présidence, commente ce diplomate expérimenté, il faut regarder les priorités, – l’attendu – et la gestion de crise – l’inattendu -. Revue de détail des résultats obtenus par rapport aux ambitions affichées… • Union pour la Méditerranée UPM. Dossier emblématique, il n’a pas vraiment atteint le but proclamé. De grand projet de civilisation, l’UPM a été rétrogradée à un secrétariat chargé de gérer des grands projets. Il faudra voir l’avenir de ce projet. Mention très moyen. • Immigration. Le pacte européen pour l’immigration et l’asile » a été bouclé sans fioritures. La carte bleue pour certains travailleurs qualifiés » a été avalisée. Mais l’ambiance est plus à la répression de l’immigration illégale qu’à l’intégration des immigrés. Mention passable • Energie climat. Sur ce paquet » difficile, obtenir un accord n’était pas évident. La déception de certaines organisations écologiques ne doit pas faire oublier que mettre aux enchères des quotas d’émissions de CO2 vaut bien quelques dérogations… Mention bien. • Politique agricole commune PAC. Alors que la France ambitionnait de tracer une véritable feuille route pour le futur, c’est un bilan technique de la santé » de la PAC. Ce n’est pas faute d’avoir tenté. Mais l’ambiance était ailleurs. Mention Moyen • Défense. Négocié dans l’ombre, ce sujet a connu des progrès réels. L’Europe a déployé trois missions d’importance Géorgie, Kosovo, Pirates, avancé sur des projets industriels. Et le Quartier général européen pourra être renforcé, enfin ! Mention bien. • Le Traité de Lisbonne. Le Non irlandais » avait mis une priorité de plus pour la France. Après quelques cafouillages, le Premier ministre irlandais a accepté de convoquer à nouveau lesélecteurs l’année prochaine. En échange, les Européens renoncent à un élément majeur du Traité la réduction de la Commission. Mention bien. • Les dossiers législatifs. Le bilan est très honorable puisque plusieurs accords ont été obtenus ce semestre, comme le recouvrement des pensions alimentaires, le travail temporaire ou le paquet sur la sécurité Erika III. La présidence a bouclé tous ses dossiers, parfois au prix d’une ambition rabaissée. Mention Bien • La gestion de crise. Malgré des divisions sur la Russie, les Européens ont réussi à garder leur unité lors du conflit en Géorgie. Et même si la coordination économique n’est pas parfaite, le plan de relance adopté à 27 montre que chacun est désormais convaincu de sa nécessité. Un net progrès. Mention excellent. • l’organisation. Si l’appareil administratif et diplomatique français est toujours efficace » note un observateur, et Sarkozy une Lamborghini de la com’ », la présidence française a connu certains ratés notables. Plusieurs ministres ont séché » au Parlement. Et certains n’ont manifestement pas encore saisi tous les termes européens. Témoin Christine Albanel, la ministre de la Culture, parlant du résultat du Conseil de l’Europe ». Pas très sérieux alors qu’on apprend justement à tous les écoliers que le Conseil européen n’est pas le Conseil de l’Europe. On peut oser le terme franchement mauvais », quand on aborde la question de la communication hyper-centralisée à l’Élysée ». Ce qui a conduit à quelques couacs retentissants, comme ce sommet UE-Ukraine, déplacé dans le désordre d’Évian à Paris. A chaque fois, c’est le pompier » de la présidence, Jean-Pierre Jouyet, le ministre des Affaires européennes qui a été appelé à la rescousse. Mention très moyen. Au final, cependant, entre des priorités assumées, la gestion du conflit en Géorgie ainsi que de la crise économique financière ont soufflé toutes les critiques. Nicolas Gros-Verheyde * la présidence a ainsi abandonné les petits briefings techniques ou politiques des journalistes durant le sommet. La Com’ part du chef de l’État. Et il n’y a que lui qui cause. Plus de personnalité diplomatico-politique comme Catherine Colonna excellait sous la présidence Chirac pour permettre de suivre l’évolution des dossiers, derrière les portes fermées des réunions et faire passer en même temps le message de la présidence, il ne faut pas être naïf. Ici rien ne filtre, sinon la parole présidentielle. article original paru ce mardi dans Ouest-France, complété. m7sYHOh.